Vous vous demandez souvent ce qu’il convient de manger pour votre santé ? Vous êtes perdu entre les discours de votre médecin, les publicités à la télé et tout ce que vous voyez sur les réseaux sociaux ? Les positions sont parfois radicalement différentes et il y a de quoi en perdre son latin. Nous vous proposons de faire le point au travers de cet article en voyant en détail les bases de l’alimentation en naturopathie. Loin de toute injonction, celle-ci est indissociable de la notion de plaisir et d’équilibre sur le long terme.
Une alimentation la plus brute possible
En naturopathie on recommande l’alimentation dite hypotoxique. Son mot d’ordre ? La simplicité ! Elle vous invite à faire la part belle à des aliments simples, naturels, locaux, de saison, biologiques autant que possible. Cela présente deux avantages : pour votre santé mais aussi pour la planète. En effet, en privilégiant les producteurs près de chez vous, vous soutenez l’économie locale et minimisez votre empreinte carbone. Tout le monde est gagnant ! Manger bio à tout prix n’est pas toujours la meilleure solution, surtout si les produits sont suremballés et proviennent de l’autre bout du monde.
En pratique, on privilégie des fruits et légumes frais et bruts, on limite les exhausteurs de goût, les conservateurs, et autres graisses hydrogénées. Favorisez des sucres non raffinés, complets (sucre de coco, sucre rapadura ou muscovado…) et du sel non raffiné. Consultez les étiquettes si vous avez le moindre doute et ne vous fiez pas au Nutriscore, dont l’approche est très réductionniste. Faites plutôt confiance à l’indice Siga.
De bonnes associations alimentaires pour mieux digérer
En naturopathie, la simplicité est un fil conducteur. Elle est gage d’une bonne santé digestive. On l’applique également aux différentes associations entre les aliments. En effet, certaines associations sont bénéfiques et d’autres plus néfastes pour la digestion et la santé. Ainsi, on évitera de mélanger une protéine forte (comme la viande, les œufs, le poisson, le fromage) avec des farineux (des pâtes, du riz, du maïs, du pain, etc.). De plus, on s’abstient de manger des aliments acides avec des farineux, comme du riz ou des pâtes avec de la sauce tomate.
Mais alors concrètement, que mange-t-on ? L’assiette « idéale » se compose ainsi :
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- La moitié de légumes, crus et cuits ;
- 1/4 de l’assiette de protéines (au choix de la viande blanche, de la viande rouge, du poisson, des œufs, des légumineuses, un laitage). On ne mélange pas les protéines. Par exemple, on évite une omelette au jambon ou du poulet et du fromage.
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Toutefois, il est possible d’associer les protéines dites « fortes » aux amidons « faibles » (patate douce, quinoa, pomme de terre, potiron, potimarron, châtaigne) ainsi que les protéines « faibles » (légumineuses, algues, oléagineux, champignons) aux farineux « forts » (blé, orge, avoine, maïs, millet, sarrasin, seigle, riz complet, épeautre).
Mangez de tout chaque jour. Proposez à votre corps une alimentation variée. L’avantage d’une alimentation de saison est qu’elle donne au corps tout ce dont il a besoin à chaque période.
On privilégie également la consommation des fruits en dehors des repas, soit 1/2 heure avant soit 3 heures après. Pourquoi ? Tout simplement parce que lorsqu’ils sont pris en dessert, ils restent dans l’estomac le temps que les autres aliments soient digérés. Cela favorise ainsi des fermentations avec à la clé des ballonnements et/ou des gaz.
Notez qu’il est également conseillé de manger la pastèque et le melon seuls : par exemple soit de la pastèque, par exemple lors de la collation du matin, soit du melon lors de la collation de l’après-midi, toujours pour une question de digestion.
Si vous souhaitez consommer des produits laitiers animaux, optez pour des fromages et yaourts au lait de chèvre et de brebis. Ils sont plus digestes que ceux de vache. Vous pouvez les manger avec des fruits et/ou légumes cuits ou crus, mais pas en fin de repas.
Autre point important parmi les bases de l’alimentation en naturopathie : un apport d’aliments vivants. Voyons cela de plus près.
Des aliments vitalogènes
Les aliments dits « vitalogènes » sont ceux qui vont vous apporter de la vitalité. On considère que les aliments cuits, ultra-transformés sont « morts ». Ils n’apportent pas ou peu de nutriments à l’organisme. Nous verrons au point suivant comment aborder la cuisson. Chaque jour, vous pouvez ajouter des légumes crus en début de repas, avec des graines germées, des oléagineux trempés, des céréales et légumineuses germées. Ils sont ainsi remplis de nutriments.
Pensez également aux algues, aux jus de légumes, aux huiles de première pression à froid, aux légumes lactofermentés, etc. Vous pouvez également opter pour des avocats (de temps en temps) ainsi que du pollen frais (sur des fruits frais par exemple).
Une cuisson respectueuse
Choisir les bons aliments, c’est très bien. Encore faut-il bien les cuire ! En effet, une sur-cuisson entraîne une perte importante de vitamines, de micro nutriments et d’enzymes. Lorsque les enzymes sont détruits à la cuisson, notre organisme réagit via la sécrétion d’enzymes. Cela entraîne une réaction du système immunitaire car les molécules obtenues avec la chaleur ne sont pas reconnues par le corps. On parle de leucocytose digestive.
Ainsi, on privilégie alors la vapeur douce (comme avec le Vitaliseur de Marion), le four à une température inférieure à 160°C. On peut également faire mijoter à feu doux ou encore passer au wok quelques minutes. On évite le micro-ondes et le four à plus de 180°C. On garde le barbecue pour des repas plus occasionnels. La cuisson au four, à la poêle, au barbecue est génératrice de molécules de Maillard, entraînant l’apparition de toxiques cancérigènes.
En termes de cuisson comme en termes de choix des aliments, il ne s’agit pas de devenir obsessionnel. On n’oublie pas la dimension plaisir, ô combien importante en naturopathie. Un bon barbecue entre amis dans une ambiance festive vaut mieux qu’un repas de légumes cuits à la vapeur mangé seul dans la frustration ! Voilà une autre des bases de l’alimentation en naturopathie !
Aucun aliment diabolisé
En soit, aucun aliment ne fait prendre ou perdre du poids. Ce qui compte c’est l’équilibre alimentaire, à l’échelle d’une semaine. Ne vous interdisez aucun plat sous prétexte qu’il est « mauvais » pour votre santé ou votre balance. Vous adorez les pizzas ? Vous avez envie de craquer pour une tartiflette ou un burger avec des frites ? Faites vous plaisir !
L’essentiel est de limiter la consommation de ces plats de manière occasionnelle. Comme disait Paracelse, « Tout est poison, rien n’est poison, c’est la dose qui fait le poison ». La frustration est pire que tout. Sur le long terme, l’important est de trouver l’équilibre et d’écouter votre corps.
L’écoute de son corps
Respectez vos sensations. Mangez lorsque vous avez faim et ne vous forcez pas à manger quand vous n’avez pas d’appétit. Ce n’est pas grave de sauter un repas. Notre organisme est beaucoup plus apte à faire face à la privation qu’au surplus de nourriture. Ecoutez les signes de la faim, prenez le temps de manger, dans un environnement calme et détendu. Mastiquez bien également, cela favorisera une meilleure digestion.
Si vous êtes sujet à la faim émotionnelle, écoutez vos envies. Ne réprimez rien et ne vous interdisez rien. Cela peut créer des troubles du comportement alimentaire. Si vos envies se multiplient, faites-vous accompagner par un naturopathe par exemple pour trouver les raisons et des solutions pour vous sentir mieux. Vous bénéficierez ainsi de conseils personnalisés et adaptés à votre profil. Cela fait également partie des grandes bases de l’alimentation en naturopathie.
Une alimentation individualisée
Lors d’une consultation, un naturopathe vous posera un certain nombre de questions de manière à vous adresser des recommandations individualisées, correspondant à votre tempérament, votre âge, votre état de forme du moment. Si certaines personnes doivent supprimer le gluten et les produits laitiers de leur alimentation, ce n’est pas le cas de tout le monde. Les réduire est une bonne idée mais les supprimer dans tous les cas peut se révéler contre-productif. Le seuil de tolérance est propre à chacun. Observez les réactions de votre corps face à certains aliments et n’hésitez pas à consulter. Des temps de monodiètes ou de jeûnes peuvent également s’avérer bénéfiques, pour mettre au repos le système digestif. Encore une fois, cela dépend de chaque personne. En effet, ce n’est pas parce que tous les magazines vantent les bienfaits de la détox qu’elle vous convient. Une détoxication se fait d’une certaine manière, à des moments particuliers de l’année et dans des conditions précises.
Nous avons fait le tour des grandes bases de l’alimentation en naturopathie. Vous savez maintenant comment composer votre assiette. N’hésitez pas à vous faire accompagner si vous en ressentez le besoin. Ayez également bien en tête que votre alimentation doit vous nourrir sur tous les plans. Il ne s’agit pas de se « remplir » pour combler un manque mais plutôt de se nourrir avec des aliments riches en micro nutriments, sources de vitalité. Faites vous plaisir avec vos plats préférés, variez les couleurs, les textures et régalez vos papilles avec différents assaisonnements !
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